La finance à impact positif : définition

Née il y a une quinzaine d’années aux Etats-Unis, la notion de « finance à impact » ou «  impact investing » a été définie pour la première fois en 2007 par la fondation Rockfeller puis adoptée en 2008 par le Global Impact Investing Network.1 Elle recouvre tout investissement dont la recherche de rentabilité s’accompagne d’une volonté simultanée d’impacter positivement la société et l’environnement.

Selon l’Association française de la gestion financière, 46% des sociétés de gestion françaises ont déclaré gérer des fonds à impact en 2021 (soit 60 milliards d’euros d’encours).2 Cela reste relativement faible sur la totalité des actifs mais représente tout de même une hausse de 148% en un an. Une comparaison difficile à faire avec les autres pays étant donné la difficulté de définir précisément cette notion...  Quelques éclairages s’imposent.  

 

Sommaire

  1. C'est quoi la finance à impact ?
  2. La finance à impact positif : un cadre encore flou ?
  3. Une transformation juste et durable de la société qui doit pouvoir être mesurée
  4. Investissements à impacts positifs et investissements socialement responsables : quelles différences ?
  5. Une maitrise des externalités négatives 
  6. Comment être certain que mon argent participe réellement à la transition écologique ?

 

C'est quoi la finance à impact ?

Contrairement aux modèles traditionnels qui mettent l'accent exclusif sur le rendement financier, la finance à impact positif vise à concilier rentabilité et impact social ou environnemental bénéfique. Cette philosophie émerge d'une prise de conscience croissante des conséquences sociales et environnementales des activités économiques.

Dans le contexte de la finance à impact positif, les investisseurs cherchent à allouer leurs ressources vers des projets, des entreprises ou des instruments financiers qui contribuent positivement à la société ou à l'environnement. Cela peut prendre diverses formes, telles que le financement de projets d'énergie renouvelable, le soutien à des initiatives éducatives, ou l'investissement dans des entreprises qui adoptent des pratiques durables.

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Les critères d'évaluation des investissements à impact positif sont souvent multiples et incluent des considérations environnementales, sociales et de gouvernance (ESG). Les investisseurs cherchent à mesurer et à maximiser les bénéfices positifs tout en minimisant les effets négatifs potentiels sur la société et l'environnement.

Les avantages de la finance à impact positif sont multiples. Elle peut contribuer à atténuer les externalités négatives associées aux activités économiques, favoriser le développement durable, et répondre aux attentes croissantes des investisseurs en matière de responsabilité sociale. De plus, elle peut également stimuler l'innovation en encourageant le développement de solutions novatrices pour relever les défis sociaux et environnementaux.

Cependant, la finance à impact positif n'est pas sans défis. L'évaluation précise de l'impact social ou environnemental, la définition de normes universelles et la mesure de la durabilité à long terme restent des enjeux complexes. De plus, certains critiques soulignent le risque de greenwashing, où des entités peuvent exagérer leurs contributions positives à des fins de marketing sans réel engagement envers la durabilité.

La finance à impact positif : un cadre encore flou ? 

La finance à impact est une stratégie d’investissement qui vise à accélérer la transformation juste et durable de l’économie réelle, en apportant une preuve de ses effets bénéfiques. Ayant longuement été dévoyée car sans définitions précises, elle trouve, en France, un premier cadre méthodologique depuis le 29 septembre 2021, suite à la création du centre financier mondial de la finance à impact initié par le gouvernement 3 

  1. La recherche conjointe, dans la durée, d’une performance écologique et sociale et d’une rentabilité financière, tout en maîtrisant l’occurrence d’externalités négatives. 

  2. L’adoption d’une méthodologie claire et transparente décrivant les mécanismes de causalité via lesquels la stratégie contribue à des objectifs environnementaux et sociaux définis en amont, la période pertinente d’investissement ou de financement, ainsi que les méthodes de mesure, selon le cadre dit de la théorie du changement. 

  3. L’atteinte de ces objectifs environnementaux et sociaux s’inscrivant dans des cadres de référence, notamment les Objectifs de Développement Durable, déclinés aux niveaux international, national et local. 


 

Notre article détaillé pour comprendre les labels et les lois de la finance durable en France et en Europe


Une transformation juste et durable de la société qui doit pouvoir être mesurée 

La finance à impact n’a de sens seulement que si elle est démontrable par des preuves tangibles s’appuyant sur des faits et des données vérifiables reposant sur trois critères : 

 

  1. L’intentionnalité, qui correspond aussi bien à la volonté de l’acteur financier de contribuer à générer un bénéfice social et/ou environnemental qu’à l’entreprise financée qui a fixé au cœur de son modèle d’activité l’atteinte d’un ou plusieurs objectifs de développement durable.

-> Politiques RSE (Responsabilité Sociale des Entreprises), mise en place de chartes signées par toutes les parties prenantes, actions de sensibilisation au sein de l’entreprise, communication cohérente avec les actions menées, etc.

 

  1. L’additionnalité, qui correspond à la contribution particulière des acteurs financiers permettant aux bénéficiaires des investissements/financements d’accroître eux-mêmes l’impact généré par leurs activités.

-> Investisseurs engagés allant à la recherche de projets à impacts positifs manquant de fonds et de soutiens financiers pour être performants.  

 

  1. La mesurabilité, qui renvoie à l’évaluation des effets environnementaux et sociaux dans l’économie réelle sur la base des objectifs annoncés dans le cadre de l’intentionnalité.

-> Mesurer, labéliser et auditer les impacts environnementaux et sociétaux réels afin d’éviter toutes dérives liées au greenwashing. 

 

Investissements à impacts positifs et investissements socialement responsables : quelles différences ?  

L’investissement socialement responsable (ISR) désigne les différentes approches consistant à intégrer de façon systématique et structurée les critères ESG (Environnementaux, Sociaux et de Gouvernance) dans les processus d’investissement traditionnels. La finance à impact est donc une des composantes de l’ISR. Elle est supposée mettre les critères sociaux et environnementaux d’une activité au même niveau (a minima) que son rendement financier.

 

 

Il est vrai que les notions d’ISR sont parfois un peu floues car elles ne disposent pas encore de cadre juridique claire et harmonisé à l’échelle internationale. Toutefois, en Europe, la SFDR (Sustainable Finance Disclosure Regulation) oblige depuis 2019 les sociétés de gestion à rendre claires et explicites les stratégies durables de leurs fonds en rendant compte de reportings fréquents. 

Ce nouveau régime de transparence laisse la possibilité de classer les fonds de placement dans la catégorie Article 9 s'ils poursuivent des objectifs d'investissement véritablement durables ou bien dans la catégorie Article 8 s'ils promeuvent des caractéristiques environnementales ou sociales. Le 10 février 2023, une proposition de l’AMF 4 souhaite renforcer ce dispositif en introduisant dans le droit européen des exigences minimales environnementales auxquelles les produits financiers devraient répondre afin d’être catégorisés. 

Pour celles et ceux qui souhaiteraient placer leur argent en priorisant l’impact positif sur l’environnement et la société, le meilleur moyen reste encore de choisir des investissements transparents et sans intermédiaires, avec la garantie que votre épargne sera utilisée uniquement pour ce type de projets. 

 

Une maitrise des externalités négatives 

« L'externalité caractérise le fait qu'un agent économique crée, par son activité, un effet externe en procurant à autrui, sans contrepartie monétaire, une utilité ou un avantage de façon gratuite, ou au contraire une nuisance, un dommage sans compensation (coût social, coût écosystémique, pertes de ressources pas, peu, difficilement, lentement ou coûteusement renouvelables…). » 5 

La légitimité d’une stratégie de finance à impact est donc totalement conditionnée par la maîtrise des externalités négatives et leurs mesures.  Cette logique s’appuie sur les règlements européens sur la finance durable dans lesquels le principe de non-nuisance significative (le Do Not Significantly Harm) est considéré comme le minimum légal.  

Aucune activité ne peut être considérée comme ayant un impact positif si cette dernière a des conséquences néfastes sur l’environnement ou la société. Par exemple, si je déploie à la fois des produits financiers labélisés ISR tout en continuant de mettre sur le marché des produits financiers produisant des externalités négatives sur la société ou l’environnement (pollution et/ou non-respect des droits de l’Homme), je ne peux être considéré comme ayant un impact positif.  

Cas pratique : une entreprise spécialisée dans les énergies renouvelables et ayant une activité rentable aura à la fois un impact environnemental positif mais aussi social car, en plus de participer à la décarbonation de l’électricité dans le mix énergétique, elle créée de l’emploi, paie des taxes bénéficiant aux services publics et rémunère ses associés, ses partenaires ou ses investisseurs.  Dans un même temps, cette entreprise se voit dans l’obligation d’utiliser certaines matières premières que l’on peut trouver, par exemple, dans le matériel informatique. Ces éléments ne sont pas neutres pour l’environnement mais restent indispensables dans le déploiement de son activité. Elles sont donc à prendre en compte dans le calcul total de l’impact et ce de façon transparente. Un impact positif ne compense pas un impact négatif, le but étant de renforcer le premier tout en réduisant du mieux possible et de façon pragmatique le dernier. Dans le meilleur des cas, les externalités négatives ne pouvant être réduites pourront être compensées.  

 

Comment être certain que mon argent participe réellement à la transition écologique 

Chez Lumo, nous sommes convaincus que la responsabilité morale des entreprises de demain sera d’accepter de remettre en cause nos modèles d’affaires pour concilier pleinement rentabilité économique et durabilité. C’est ce que nous proposons depuis plus de dix ans sur notre plateforme de financement participatif. Découvrez dès maintenant nos investissements à impacts positifs déjà réalisés.  

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Sources :
1 Innovative Finance & Impact Investing » The Rockefeller Foundation (9 avril 2020)2 https://www.lemonde.fr/argent/article/2022/09/27/les-fonds-a-impact-l-avenir-de-la-finance-durable_6143326_1657007.html#:~:text=Selon%20l'Association%20fran%C3%A7aise%20de,de%2060%20milliards%20d'euros3 https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/2021/03/24/zoom-sur-la-finance-a-impact4 https://www.amf-france.org/fr/actualites-publications/positions-ue-de-lamf/proposition-de-criteres-minimaux-environnementaux-pour-les-produits-financiers-des-categories-art95 https://fr.wikipedia.org/wiki/Externalit%C3%A9

 

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