10 idées reçues sur l’hydrogène

L'hydrogène est souvent présenté comme une source d'énergie propre et une solution prometteuse pour la transition énergétique. Cependant, autour de cette technologie gravitent de nombreuses idées reçues ou imprécisions que nous allons tenter d’éclaircir dans cet article. 

 

  1. L'Hydrogène est une source d'énergie primaire
  2. L'Hydrogène pollue lorsqu'il est consommé
  3. L'Hydrogène vert coûte cher
  4. L'Hydrogène ne peut pas remplacer les carburants fossiles 
  5. Les Véhicules Electriques sont plus performants que ceux à Hydrogène
  6. La production d'Hydrogène est très énergivore 
  7. L'Hydrogène est dangereux à cause de son inflammabilité
  8. L'Hydrogène est difficilement stockable et transformable
  9. L'Hydrogène est un effet de mode
  10. Je ne peux pas aider à développer la filière de l’hydrogène renouvelable grâce à mon épargne 

 

 

L'hydrogène est une source d'énergie primaire 

Faux 

Une source d'énergie primaire désigne toute forme d'énergie disponible dans la nature avant toute transformation. Contrairement à ce que certains peuvent penser, l'hydrogène n'est pas une source d'énergie primaire comme le pétrole ou le vent (même si l’atome d’hydrogène est présent partout dans l'univers !).  

Il s'agit plutôt d'un « vecteur énergétique » (moyen par lequel l'énergie peut être transportée ou stockée avant d'être convertie en une forme d'énergie directement utilisable par les consommateurs), ce qui signifie qu'il doit être produit à partir d'autres sources comme : le vent ou le soleil (on adore) ou des hydrocarbures (on adore moins).  

 

L'hydrogène pollue lorsqu’il est consommé 

Faux (mais il peut polluer lorsqu’il est produit)  

Bien que la combustion de l'hydrogène produise principalement de l'eau, son impact environnemental dépend de la méthode de production. L'hydrogène « gris », produit à partir de combustibles fossiles, émet une grande quantité de CO2. L'hydrogène « vert » ou renouvelable, produit par électrolyse de l'eau en utilisant des énergies renouvelables, est plus propre mais reste actuellement plus coûteux et moins répandu. 

 

Pour y voir plus clair : 

  • L’hydrogène vert est fabriqué par électrolyse de l’eau à partir d’électricité provenant uniquement d’énergies renouvelables ; 
  • L’hydrogène gris est fabriqué par procédés thermochimiques avec comme matières premières des sources fossiles (charbon ou gaz naturel) ; 
  • L’hydrogène bleu est fabriqué de la même manière que l’hydrogène gris, à la différence que le CO2 émis lors de la fabrication sera capté pour être réutilisé ou stocké ; 
  • L’hydrogène jaune, plus spécifique à la France, est fabriqué par électrolyse comme l’hydrogène vert mais l’électricité provient essentiellement de l’énergie nucléaire.    

 

Important: L’Ademe a récemment suggéré de changer la terminologie. L’hydrogène qui était jusqu’ici appelé «vert»est désormais appelé «renouvelable», l’hydrogène «gris» devient «fossile», et enfin, les hydrogènes «bleu» et «jaune» sont regroupés sous l’appellation d’hydrogène «bas-carbone1».  

Pour en savoir plus : comment savoir si l'hydrogène est vraiment vert ?

 

L'hydrogène vert coûte cher

Vrai (mais on a besoin de vous pour changer ça !) 

 

 

La production d'hydrogène vert est techniquement réalisable mais reste économiquement et énergétiquement coûteuse comparée à celle de l'hydrogène gris. L'infrastructure pour la production, le stockage et le transport de l'hydrogène vert nécessite des investissements significatifs et des avancées technologiques. 

C’est pour cela qu’il est important de soutenir son développement, en orientant son épargne via le financement participatif, par exemple… 

 

Investir dans l'hydrogène vert

 

L'hydrogène ne peut pas remplacer les carburants fossiles  

Partiellement Vrai 

Actuellement, l'hydrogène est principalement produit par le reformage à la vapeur du méthane (dont les sources sont des hydrocarbures comme le gaz naturel ou le pétrole), une méthode qui libère du dioxyde de CO2, contribuant ainsi aux émissions de gaz à effet de serre.  

 

Pour que l'hydrogène devienne une alternative durable, il est impératif que cette électricité provienne de sources renouvelables, ce qui n'est pas encore le cas à une échelle suffisamment large pour répondre à la demande globale. 

 

Deuxièmement, le stockage et le transport de l'hydrogène présentent des défis significatifs. L'hydrogène a la plus faible densité énergétique par volume de tous les carburants fossiles, ce qui signifie qu'il nécessite de grands réservoirs de stockage ou qu’il doit être comprimé à de hautes pressions ou liquéfié à de très basses températures pour être transporté et stocké efficacement. 

Pour en savoir plus : Stocker les énergies renouvelables grâce à l'hydrogène

Troisièmement, il existe des défis liés à l'adaptation des technologies existantes et au développement de nouvelles technologies pour l'utilisation de l'hydrogène. Bien que des progrès aient été réalisés dans le développement de véhicules à pile à combustible et de certaines applications industrielles, l'hydrogène n'est pas encore aussi facilement utilisable que les carburants fossiles dans de nombreux secteurs (principalement en raison des coûts). L'adaptation des infrastructures existantes, telles que les stations-service ou les systèmes de chauffage, à l'hydrogène nécessiterait des investissements considérables. 

 

Aujourd’hui, l’hydrogène est donc intéressant s’il provient de ressources renouvelables et pour un usage industriel mais il reste encore trop coûteux pour une application généralisée auprès des particuliers. 

 

Pour accroître les rendements et diminuer les coûts, la filière hydrogène ne cesse d’innover. Une nouvelle génération d’électrolyseurs permettra de multiplier par 16 la capacité de production pour atteindre 53 GW/an d’ici 2030, contre 3,3 GW/an actuellement en Europe. Cette production massive engendrera par ailleurs des effets d’échelle, contribuant à la baisse des coûts de production de l’hydrogène vert produit par électrolyse 2

 

Pour en savoir plus : L’hydrogène peut-il répondre aux enjeux des mobilités logistiques dans le cadre de la transition énergétique ? 

 

Les véhicules électriques sont plus performants que ceux à hydrogène 

Partiellement Faux 

Les véhicules à hydrogène et les véhicules électriques à batterie ont chacun leurs avantages et inconvénients, et leur supériorité dépend de leur application spécifique.  

Les véhicules à hydrogène offrent une plus grande autonomie et un ravitaillement plus rapide mais leurs infrastructures sont actuellement moins développées que celles des véhicules électriques à batterie.

Cependant, l'hydrogène présente plusieurs avantages spécifiques qui le rendent particulièrement intéressant pour les véhicules lourds, tels que les camions de transport, les bus et même certains types de trains et de navires.  

 

 

En effet, l'hydrogène a une densité énergétique par unité de masse très élevée, ce qui signifie qu'il peut stocker plus d'énergie dans un poids donné que les batteries électriques.  

Les véhicules lourds équipés de batteries électriques peuvent se heurter à un problème significatif : le poids des batteries nécessaires pour assurer une autonomie suffisante peut réduire considérablement la charge utile du véhicule.  

Les systèmes de piles à combustible à hydrogène, en revanche, sont généralement plus légers pour une autonomie équivalente, permettant ainsi de transporter plus de marchandises ou de passagers avec moins de compromis sur la performance. 

 

La production d'hydrogène est très énergivore 

Plutôt Vrai 

La production d'hydrogène, en particulier par électrolyse, nécessite en effet beaucoup d'énergie. Cependant, l'efficacité de ce processus peut être améliorée grâce aux progrès technologiques, et l'utilisation d'énergies renouvelables pour produire de l'hydrogène vert. 

 

L'hydrogène est dangereux à cause de sa haute inflammabilité 

Plutôt Faux 

Bien que l'hydrogène soit hautement inflammable, les technologies et les protocoles de sécurité développés pour son stockage et son transport minimisent le risque d'accidents. La gestion de l'hydrogène n'est pas intrinsèquement plus dangereuse que celle d'autres carburants (eux aussi très inflammables, d'où la bonne idée de ne pas fumer à la pompe à essence), à condition que les normes de sécurité soient strictement appliquées. 

 

L'hydrogène est difficilement stockabe et transportable

Faux

Bien que le stockage et le transport de l'hydrogène présentent des défis spécifiques, des solutions sont en constante amélioration. Ces solutions comprennent l'hydrogène liquide, solide, les hydrures métalliques, ou encore l'hydrogène sous forme gazeuse dans des réservoirs à haute pression. 

 

 

Qui plus est, lorsque la production d'énergie renouvelable excède la demande, l’hydrogène peut être stocké pour une utilisation ultérieure, transformant l'énergie électrique intermittente en une forme stockable et transportable.  

 

Pour en savoir plus : Les enjeux techniques du stockage de l'électricité : un prérequis indispensable pour un avenir 100% énergies renouvelables 

 

L'hydrogène est un effet de mode 

Faux 

L'intérêt pour l'hydrogène comme vecteur énergétique durable croît, soutenu par des avancées technologiques et des politiques visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre. Son rôle dans la transition énergétique est reconnu par de nombreux experts et gouvernements, ce qui suggère que l'hydrogène a un avenir prometteur dans le mix énergétique mondial. 

Grâce à son impressionnant ensemble de centrales nucléaires et d'installations d'énergies renouvelables, couplé à son solide potentiel industriel pour la fabrication d’hydrogène décarboné, la France se positionne comme un candidat de premier plan pour s'imposer comme l’un des leaders mondiaux dans le domaine de l’hydrogène décarboné. 

Pour ce faire, un financement de 7 milliards d’euros a été alloué jusqu'à l'horizon 2030, avec une enveloppe initiale de 3,4 milliards d’euros destinée à couvrir la période 2021-2023. Par ailleurs, le plan France 2030, révélé en février 2022, a contribué à augmenter l'investissement étatique dans ce secteur avec un apport supplémentaire de 1,9 milliard d’euros, élevant ainsi le montant total consacré à l’hydrogène à 8,9 milliards d’euros.3 

 

Je ne peux pas aider à développer la filière de l’hydrogène renouvelable grâce à mon épargne 

Faux 

Le financement participatif peut aider à l'innovation dans le secteur de l’hydrogène renouvelable et ainsi améliorer ses performances tout en réduisant son coût de fabrication (et c’est pour ça que nous avons besoin de vous !). 

 

Investir dans les énergies renouvelables avec Lumo

 

Plutôt que de dépendre uniquement de grandes institutions financières ou de sociétés énergétiques, les projets d’hydrogène vert peuvent mobiliser un grand nombre de petits investisseurs, ce qui favorise la démocratisation de l'investissement dans les énergies renouvelables. Cela permet à un plus grand nombre de citoyens de devenir acteurs du changement en participant à la transition énergétique. 

 

Pour aller plus loin :

Pourquoi investir dans l'hydrogène vert ?

10 idées reçues sur le biogaz

10 idées reçues sur l'énergie solaire

10 idées reçues sur l'éolien


Sources :

(1) https://www.ifpenergiesnouvelles.fr/enjeux-et-prospective/decryptages/energies-renouvelables/tout-savoir-lhydrogene 

(2) https://atawey.com/vers-la-competitivite-economique-de-l-hydrogene-vert/

(3) https://www.gouvernement.fr/actualite/pourquoi-la-france-mise-sur-lhydrogene

 

Qui sommes-nous ?

Lumo, la plateforme de financement participatif qui met en lumière votre épargne !

Notre objectif : Relever le défi climatique et construire ensemble un avenir durable.

Notre mission : Permettre à chacun d’accélérer la transition écologique en finançant des projets à impact positif.

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