Publié le 16 septembre 2021
Source :
Green Univers
La plateforme de financement participatif Lumo lance aujourd’hui une collecte de 4 M€ pour CVE, un montant à rassembler d’ici le 15 novembre. C’est la deuxième tranche d’une levée de fonds de 8 M€, soit le maximum autorisé depuis 2019 par la réglementation et la première de cette ampleur lancée par cette structure devenue filiale de la Société générale en 2018 ; la première tranche a été bouclée avant l’été.
L’opération Lumo-CVE est notable à deux autres titres. D’une part, elle est de nature et risque corporate, c’est-à-dire destinée à financer le développement de CVE et non celui d’une centrale EnR via sa société de projet. Lumo a déjà mené deux levées de fonds de ce type, dans l’hydroélectricité puis l’année dernière avec Technique Solaire, sur presque 6 M€ en trois tranches.
D’autre part, l’appel aux épargnants grand public est ici plus que complété par un placement privé auprès d’investisseurs qualifiés. D’un montant supérieur à celui du volet participatif, cette prestation encore rare est ici réalisée en coopération avec les réseaux Crédit du Nord-Société générale et leurs experts en banque privée. Le placement est aussi prévu pendant deux mois.
Plus de 16 M€ sous forme d’obligations, rémunérées à 6% bruts pendant 5 ans, devraient donc venir renforcer les fonds propres de CVE cette année. Ce développeur historiquement financé par des investisseurs privés a bouclé il y a un an une levée de fonds de 100 M€ auprès d’ICG Infra. D’ici 2025, CVE vise 2,3 GW solaires, biogaz et hydroélectriques, en France et à l’international contre 441 MW en production ou construction actuellement.
Florence Schwob, responsable de la communication et de la RSE de Lumo, signale que d’autres opérations corporate sont à l’étude, les promoteurs EnR ayant besoin de financements de plus en plus conséquents. Placement privé pour CVE inclus, Lumo annonce 30 M€ de collecte pour 2021, contre 17 M€ rassemblés fin 2020 et depuis sa création en 2014. Le nombre de projets soutenus d’une année à l’autre reste stable. Désormais dirigée par Olivier Houdaille, l’un des deux co-fondateurs avec Alexandre Raguet, la structure de 10 personnes compte se diversifier par filières, indique Florence Schwob, en particulier dans l’immobilier durable, le recyclage et la mobilité décarbonée.